Lyon, la capitale mondiale de la rose, accueille un concours sur les nouvelles variétés


Lyon, la capitale mondiale de la rose, accueille un concours sur les nouvelles variétés

Ce vendredi, la 93e édition du concours international des roses nouvelles se tiendra à Lyon. Depuis deux siècles, cette ville s’est imposée comme la capitale mondiale de la rose.

Ce vendredi 2 juin, Lyon accueillera la 93e édition du concours international des roses nouvelles. La compétition se déroulera de 9h à 10h30 dans la roseraie du Parc de la Tête d’Or, en présence d’une vingtaine d’experts qui évalueront 89 variétés de rosiers provenant de 29 créateurs originaires de onze pays différents (Afrique du Sud, Japon, Canada, Nouvelle-Zélande, États-Unis, etc.). Ce jury aura pour tâche de récompenser les nouvelles variétés selon plusieurs critères tels que la vigueur, le feuillage, la fleur, la floraison, la résistance aux maladies, le parfum et l’impression générale laissée par chaque variété.

Seules les roses de jardin seront évaluées, pas les fleurs coupées proposées par les fleuristes. « Ce sont deux types de fleurs complètement différents. Les fleurs des fleuristes sont fortement critiquées car elles proviennent principalement de pays où les conditions sanitaires et sociales sont très mauvaises, comme le Kenya, l’Éthiopie, le Pérou et la Colombie. Nous encourageons les roses de jardin », déclare Daniel Boulens, président de la société française des roses et de l’association des roses anciennes de France. Ces nouvelles variétés sont également testées pour leur capacité à résister à la sécheresse, en cette ère de changement climatique. « Nous visons zéro pesticide », ajoute M. Boulens.

Lyon, la capitale mondiale de la rose

Le choix de Lyon pour accueillir ce concours annuel n’est pas anodin, car la capitale des Gaules est le centre mondial de la création de roses depuis le XIXe siècle. « Lyon est une terre de roses et les rosiéristes lyonnais sont connus dans le monde entier. Ici, cette histoire est un peu oubliée, mais les passionnés de roses étrangers se souviennent que Lyon est une capitale mondiale avec des producteurs renommés tels que Meilland, Laperrière ou Orard », explique Daniel Boulens. Lyon a donné naissance à des variétés très célèbres telles que la rose « La France », la première rose hybride moderne créée en 1867 par Jean-Baptiste Guillot, ou encore la rose « Peace » de la famille Meilland, utilisée comme symbole lors de la création de l’Organisation des Nations unies (ONU) en mai 1945.

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Malgré une diminution du nombre de créateurs au cours du dernier siècle, 50 % des nouvelles variétés de roses proviennent encore de la région Rhône-Alpes, maintenant le leadership lyonnais dans le domaine. C’est également à Lyon que cette compétition a vu le jour en 1931, grâce à la Société française des roses et avec le soutien de la Ville de Lyon, sous le nom de concours de la « Plus belle rose de France ». Le concours s’est internationalisé en 1978.

Ces compétitions sont toujours très appréciées par les créateurs de nouvelles variétés, comme l’explique le président de la Société française des roses : « Tout le monde continue de créer des hybrides car cela représente un enjeu économique. Une rose reconnue lors de ces concours sera enregistrée et son créateur recevra des droits de propriété intellectuelle, ce qui peut rapporter gros en plus de la vente des plants. » Les résultats du concours lyonnais seront annoncés vendredi midi depuis l’Hôtel de Ville de Lyon.

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