La France a fait pression sur les réseaux sociaux pour supprimer les publications violentes
La police française a arrêté 16 personnes entre mardi soir et mercredi matin, le chiffre le plus bas depuis l’éclatement de la violence lors des manifestations.
PARIS. – Les autorités françaises ont fait pression sur les entreprises de réseaux sociaux pour qu’elles suppriment le contenu violent lié aux troubles déclenchés après la mort du jeune Nahel.
Les ministères de l’Intérieur et de la Justice ont envoyé des demandes aux plateformes pour annuler les publications illégales.
Parmi les publications qui ont attiré l’attention des services, figuraient des appels à des actes violents ou la divulgation de données personnelles de policiers.
Vendredi dernier, les secrétaires de ces services ont convoqué les représentants de TikTok, Snapchat, Twitter et Meta (Facebook et Instagram).
« Nous les avons soumis à une énorme pression pour qu’ils retirent les contenus illégaux et ils ont répondu très rapidement à nos demandes », a précisé à l’AFP une personne du gouvernement français liée à ce sujet.
La collaboration avec les plateformes « a été très bonne ».
De même, le gouvernement français a demandé aux plateformes numériques d’exercer « la plus grande vigilance sur les fonctionnalités qui peuvent être détournées pour perturber l’ordre public », a expliqué à la revue Challenges le ministre délégué à la Transition numérique et aux Télécommunications, Jean-Noel Barrot.
Lorsqu’un procureur ou la police demandent de retirer un contenu, ils utilisent des formulaires de traitement rapide et le cas peut être résolu en moins d’une heure, a-t-il ajouté.
Le week-end dernier, un faux communiqué attribué à la Police nationale est devenu viral sur les réseaux sociaux, affirmant que le gouvernement voulait restreindre l’accès à Internet sur le site des manifestations.
Cependant, quelques heures plus tard, le ministère de l’Intérieur a clarifié que l’information était fausse et que le gouvernement n’avait pris aucune décision à ce sujet.
La France est en tension depuis plus d’une semaine, après que le jeune Nahel a été tué par un tir de la police dans une banlieue de Paris le 27 juin.
Cela a provoqué une explosion de violence avec des milliers d’arrestations, des dizaines de policiers blessés et des centaines de bâtiments incendiés et de voitures calcinées.
En outre, des bureaux de maires ont été vandalisés.
Dans ce contexte, le président Emmanuel Macron se rendra aujourd’hui dans les Pyrénées pour assister à une étape du Tour de France et rencontrer le maire François Bayrou, qui est l’un de ses principaux alliés.